Jour 2: L’affreuse et interminable montée

D’Oppenau à Horb am Neckar: 56 km, 1137m de dénivelé

Deuxième jour et première épreuve : il nous faut monter un col avec 750 m de dénivelé. Et c’est mal fichu puisque presque toute la montée est rassemblée en dix affreux kilomètres. C’est à se demander qui a fait cette route et ce qu’il avait contre les cyclistes !

On se lance pourtant dans la montée avec bonne humeur, on en a vu d’autres, dix kilomètres c’est pas long, on fait ça tous les jours pour aller au travail et revenir. Hé non, ça montre TRES dur, mon compteur est comme bloqué, il rechigne à nous accorder même quelques mètres. C’est long, très long, ces pentes à 15% ! Les voitures qui nous croisent répandent une odeur de plastique cramé et nous arrachons mètre par mètre le dénivelé à cette montagne qui se venge en nous obligeant à contempler, virage après virage, de terribles montées.

Nous nous arrêtons souvent pour les observer avec appréhension, et offrons finalement toute une matinée à ces dix kilomètres.

Et arrive ce qui devait arriver : nous voilà au sommet ! Victor croit voir dans un manche à air qui flotte au vent un hommage à la victoire de l’équipe de France hier.

Il est content, je suis exténuée…

Le reste est plus simple et même les côtes à 10% nous paraissent sympathiques. Après Kniebis, une agréable piste cyclables dans la forêt nous amène à Freudenstadt, on y croise presque personne à l’exception de quelques feignants vététistes à moteur. Puis c’est Aach qui regrimpe un peu (ar, zut !) et nous met sur une route dite touristique vers Horb am Nekar.

On y trouve un bivouac dans les champs de blé où on teste pour la première fois avec plaisir (mais frissons) une première douche à la poche à eau. Encore une fois, on se couche avec les poules, bien fatigués.