,Jour 58, lundi 10/09 : Tourisme et visa mongol à Irkoutsk
Le réveil est rude dans notre petite chambre d’Irkoutsk, située dans l’« auberge théâtrale », une maison en bois traditionnelle tenue par Sofia, qui, chose rare, parle français. Elle l’a sans doute appris de son père, Igor, qui passe souvent à l’auberge, et qui était professeur de russe : parfois, il traversait toute la Russie puis toute l’Europe pour aller enseigner à Paris ! Si le réveil est dur c’est notamment à cause du décalage horaire entre Moscou et Irkoutsk après 4 jours de Transsibérien : nous pensions éviter le « jetlag » en prenant le train, mais nous en sommes quitte pour du « train lag ».
Cependant, il faut quand même sortir du lit car nous avons de la paperasse à faire pour notre visa mongol. Nous allons donc au consulat de Mongolie, où l’on croise des voyageurs au long cours, français, espagnols, allemands. On discute de nos diverses aventures et on échange nos contacts pour se retrouver dans la soirée. La demande de visa passe comme une lettre à la poste : les gens sont gentils, les documents demandés pas trop exigeants, la démarche rapide. En gros, il nous suffit de donner notre passeport, notre attestation d’assurance, un contact sur place (auberge de jeunesse prise au pif) et la « modique » somme de 70 euros chacun, et hop, c’est dans la poche, les visas seront prêts l’après-midi même.
Maintenant, nous n’avons plus d’excuses pour ne pas aller faire la sieste, mais avant, nous nous arrêtons sur le grand marché d’Irkoutsk pour faire des emplettes. Après 4 jours de train et de pâtes lyophilisées, nous tuerions pères et mères pour des légumes et des fruits frais. Nous craquons donc devant les étals de poivrons, courgettes et raisins, mais aussi, tant qu’on y est, pour du poisson séché et même du caviar de saumon. C’est notre meilleure découverte à Irkoutsk, cet excellent caviar orange et gluant, fait de gros grains qui ressemblent à des groseilles ! Il est bien moins cher que le caviar noir, mais quand même pas donné (50 euros le kilo) alors malheureusement, on ne pourra pas s’en faire des tartines au petite déjeuner.
Après une sieste réparatrice et un bon repas, nous revoilà dans les rues d’Irkoutsk, et rapidement, nous partons explorer le centre-ville les visas en poche ! C’est assez simple à visiter comme ville : il y a une ligne verte au sol qui mène à tous les monuments à voir de la ville.
Irkoutsk ne nous emballe pas plus que ça, assemblage hétéroclite de maisons en bois sombre et d’immeubles bien carrés à la soviétique. L’ensemble nous paraît un peu tristounet, il faut dire que le temps n’aide pas !
Les conducteurs sibériens gagnent de plus la médaille des plus mauvais conducteurs depuis le début de notre voyage: et que je te klaxonne si tu as l’audace de traverser la rue, et que je ne respecte pas la couleur des feux et les petits bonhommes verts. On se fait des émotions à peu de frais dans le coin, il suffit de vouloir traverser un grand boulevard sur un looooong passage piéton et d’observer les voitures débarquer à toute allure d’un virage.
Le soir, nous rejoignons un groupe de voyageurs dans un bar du centre-ville, il y a Vivien, Fred et Maëlle, des français qui voyagent en solo et en transport en commun, et André et Natalia, un couple germano-espagnol qui s’en revient du Kirghizstan où il a assisté aux World Nomad Games, l’équivalent des jeux olympiques nomades, dont une des épreuves est le kok-borou, une version du horse-ball qui se joue avec une carcasse de chèvre en guise de ballon.
Il y a aussi une cyclotouriste, Agnès, la cinquantaine, partie en solo ! Cette « chouette vagabonde » a démarré son voyage à la même date que nous, le 15 juillet, et prend, comme les autres voyageurs d’ailleurs, la même direction : la Mongolie. Nous nous recroiserons peut-être les uns les autres. Toujours est-il que la soirée est très sympa, mais que ce n’est pas comme ça qu’on va se recaler sur l’heure sibérienne !
Jour 59, mardi 11/09 : Un sale temps en Sibérie
Et sans faute, le matin, avec en plus un léger mal de cheveux, nous rencontrons à nouveau des difficultés à nous lever. Mais, et ce n’est pas pour nous trouver des excuses, ça n’est pas très grave, car dehors, il pleut des cordes ! On referme donc les yeux en s’accordant une grosse grasse matinée : nous attendrons que la pluie cesse. La coquine est tenace cependant et dans l’après-midi, c’est sous la pluie que nous allons à la pêche aux informations sur les suites de notre périple.
Dans l’idéal, nous voulions partir d’Irkoutsk pour nous rendre au lac Baïkal et plus précisément sur l’île d’Olkhon, réputée magnifique et très shamanique. Nous voulions traverser cette île puis prendre un ferry pour traverser le lac Baïkal dans sa largeur (environ 70 km), et aller à Ust Barguzin, qui nous ouvrait la route de la vallée de Barguzin, apparemment tout aussi magnifique. De là, nous devions rallier la ville d’Oulan Oude, notre dernière étape avant la Mongolie. C’est un peu le trajet idéal type de tous les cyclo-touristes : on n’est peut-être pas très originaux, mais ça a l’air tellement beau !
C’est même trop beau pour être vrai ! En fait, depuis la fin de la saison touristique, qui se termine abruptement et sans discussion le dernier weekend d’août, il n’y a plus de ferry pour traverser le lac dans la largeur. Il nous faut donc trouver une autre solution (ou attendre que le lac gèle, mais bon, ça peut être un peu long), c’est pourquoi nous allons voir l’office de tourisme d’Irkoutsk. Mais celui-ci, ou plutôt son employée, n’est pas particulièrement informée, ni motivée pour nous aider, ni même le moins du monde sympathique. Son conseil : allez sur l’île d’Olkhon (qui est quand même à 3/4 jours de vélo ou 6h de bus) et demandez là-bas, et puis sinon, vous revenez comme des cons à Irkoutsk. Pour se débarrasser de nous, elle nous file le numéro de l’office de tourisme de l’île, qui est en plus est un faux numéro. C’est Igor, le père de notre hôte, qui va nous apporter de l’aide en passant des coups de fil : mauvaise nouvelle, non seulement il n’y a pas de ferry, mais on ne peut pas espérer qu’un bateau de pêcheur nous prenne à son bord pour traverser, car il y a trop de houle.
Bon, nous pourrions tout de même faire un aller-retour à Oklhon mais c’est quand même 12h de bus aller/retour et pas mal de roubles, alors nous prenons une autre option. Nous irons en vélo à 70km d’Irkoutsk, à Listvianka, une ville au bord du lac apparemment assez courue, de laquelle nous devrions pouvoir prendre un train qui longe le lac côté Ouest jusqu’à Sludianka, puis nous continuerons à vélo jusqu’à Oulan-Oude, en Bouriatie, dernière étape russe avant la Mongolie. Nous avons hâte de refaire du vélo, car depuis presque deux semaines, ils rouillent dans des appartements, des wagons ou des garages, et sont plus un poids qu’autre chose.
Nous retournons au marché pour nous ravitailler en poisson fumé (une spécialité du coin, ils sont présentés le ventre en l’air ouvert par des cure dents, et sont très bons) et de quoi pique-niquer, histoire de se préparer pour notre premier vrai jour de vélo en Russie.
Jour 60, mercredi 12/09 : 82km et 1070m de dénivelé : à nouveau en selle pour le lac Baïkal
Le petit matin nous trouve prêts à partir, et nous avons de la chance : il fait beau ! Nous mettons un certain temps à sortir d’Irkoutsk, où il n’est ni évident ni agréable de circuler, notamment en raison de la conduite pour le moins sportive des russes. Mais pourquoi sont-ils si pressés?
A la sortie de la ville, nous voyons les premiers chiens errants, qui ne manquent pas de nous aboyer dessus, puis c’est au tour d’un russe, habillé en tenue de camouflage (tenue très prisée dans le coin), de nous aboyer dessus. Nous nous apercevons qu’en fait, il veut simplement nous aider ! Il nous indique la route de Listvianka, en pointant la nationale, seule route qui y mène effectivement . Nous essayons de lui expliquer que nous voulons prendre un petit chemin pour éviter la route au moins sur quelques kilomètres, mais il n’en démord pas : c’est la nationale qui va à Listvianka, et le petit chemin là, on ne peut pas y passer. Un de ses copains nous explique la même chose en pointant la route du doigt et en faisant un signe de croix pour le petit chemin. Devant tant de conviction, nous finissons par céder: nous ne prendrons pas sous le nez de ces serviables russes un chemin qu’ils déconseillent. Et la grosse route ce sera!
Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons ce genre de problème de communication : comme les gens ne font pas de vélo, il leur est difficile de comprendre pourquoi nous ne voulons pas prendre les grands axes (quelqu’un nous a même déjà demandé pourquoi on ne prenait pas l’autoroute…) Nous avions eu les mêmes problèmes dans le Morvan l’année dernière pour nous faire indiquer les distances : les gens avaient tendance à les sous-estimer car ils faisaient le trajet en voiture. Or le temps passe bien différemment quand on fait 15 kilomètres avec beaucoup de dénivelé en voiture ou en vélo ! Une fois, nous avions observé le biais contraire, quelqu’un avait exagéré la distance en essayant de se mettre à notre place : pour lui, 15 kilomètres, à vélo et en montée, c’était interminable !
Bref, nous voilà sur le gros axe qui mène à Listvianka et ce n’est pas très agréable, car il y a de la circulation et qu’apparemment le passage du permis de conduire russe n’inclut pas d’apprendre les distances de sécurité à observer quand on double un vélo. Il apprend sans doute même aux apprentis conducteurs que la voiture est le « maître et possesseur » de la route, et que tout autre utilisateur lui est subordonné, pas vraiment légitime à squatter le goudron et tout juste toléré sur le bas côté.
Un peu plus loin, la route devient une quatre voies, ce qui améliore notre situation : au moins, les voitures ont plus de places pour doubler et se décalent un peu pour nous laisser respirer. La route se resserre à nouveau et commence à s’attaquer à la montagne, faisant travailler nos mollets. Car la route russe, au moins ici, n’est pas une route qui se pose beaucoup de questions. Non, au contraire, elle va tout droit, même quand ça grimpe dur.
Au moins, nous voyons venir de loin les épreuves qui nous attendent. Et des épreuves il y en a, c’est un jour de reprise plutôt sérieux, avec quelques 1070 mètres de dénivelé (Victor dit que mon compteur exagère et qu’on est plutôt, à vue de cuisse, à 800/900 mètres, mais à qui faire confiance ?) Le périple me réveille une douleur aux deux genoux, latente depuis quelques jours. Ma vieille tendinite se serait-elle réveillée? C’est assez incompréhensible puisque nous sommes en congé vélo depuis presque deux semaines, mais quoi qu’il en soit, c’est bien douloureux!
A part cette pénible gêne, et la circulation routière plutôt désagréable, nous sommes quand même contents de recommencer le voyage à vélo. Nous avons l’impression que, en dépit du changement des paysages et des cultures, remonter sur les vélos nous fait renouer avec quelque chose de familier, d’habituel, et donc de finalement assez rassurant. J’ai parfois l’impression que je serai plus perturbée en changeant de réglage de selle et de guidon que de pays ! De plus, nous découvrons avec plaisir que nos muscles n’ont pas fondu, et que nous grimpons très correctement de longues côtes.
Vers 13h, nous nous installons près d’une rivière qui s’écoule depuis le lac Baïkal et nous faisons un petit pique-nique. Malgré les chiens domestiqués qui nous hurlent dessus et les chiens errants qui font mine de nous croquer les mollets, c’est plutôt chouette et il fait presque chaud.
Le temps se gâte petit à petit quand nous arrivons en vue du lac Baïkal : le vent se lève, le froid se renforce, mais nous sommes joyeux de découvrir les rives immenses du fameux plus grand lac du monde (et bientôt le 6ème océan du monde… Enfin, bientôt, dans quelques millions d’années quoi).
Comme il y a de la brume, nous ne voyons pas la rive opposée, ce qui alimente notre impression de faire face à la mer plutôt qu’à un lac. Nous découvrons la ville de Listvianka, une ville de bois sibérienne, qui se développe le long de la rive et s’aventure un peu dans la montagne. Dans la grisaille la « ville », assemblage hétéroclite de maisons en bois de toutes formes habitées de chiens irascibles (mais heureusement enfermés), un peu désertée, ne nous paraît pas particulièrement gaie.
Nous sillonnons les rues de terre de cette petite ville et nous galérons à trouver l’auberge qui doit nous accueillir : ils ont nommé toutes les rues (à moins que ce n’en soit qu’une seule divisée en différents bras) du même nom, ce n’est pas bien pratique pour trouver quelque chose ! L’accueil de l’aubergiste, une jeune fille de 25 ans environ, est bien chaleureux ! D’une part parce qu’elle est bien souriante même si elle ne cause pas un mot d’anglais, et d’autre part parce qu’elle n’est pas frileuse, elle nous ouvre en mini short et débardeur ! Cela tranche avec les couches de vêtements que nous avons progressivement enfilées les unes sur les autres mais c’est rassurant de la voir si réchauffée, c’est qu’il doit faire bien chaud dans cette auberge.
Nous l’avons déjà remarqué, les habitations russes sont souvent surchauffées, et nos hôtes à Saint-Pétersbourg nous expliquaient qu’ils trouvaient impensable d’avoir à mettre un pull chez eux. Cela n’est malheureusement pas le cas dans notre auberge sibérienne qui est vide à part nous deux et où il n’y a presque pas de chauffage ! Pour ajouter à cela, un vent terrible se lève et souffle toute la nuit, faisant violemment claquer les branches d’un arbre contre la fenêtre de la salle commune de notre auberge. Brrrrrr, ça n’augure rien de bien pour demain !
Jour 61, jeudi 13/09 : « aglagla » à Listvianka
Le lendemain matin, le vent violent a laissé la place à la neige ! Décidément c’est de mieux en mieux. Nous préférons alors rester sous la couette, seul endroit de Sibérie où il fait chaud. La pluie succède ensuite à la neige, mais ne nous donne pas plus envie de sortir de l’auberge.
En voici un beau tableau de la Sibérie : le vent, la neige, la pluie, le froid, la grisaille, et les chiens qui hurlent à la mort toute la journée. On comprend mieux le calvaire des déportés au Goulag, ou des décembristes exilés. Nous mettons quand même le nez dehors pour aller faire quelques courses, de l’omule fumé et des œufs d’omule fumés, le poisson phare du lac. Ici, c’est à peu près tout ce qu’on vend ! Et ce n’est pas très bon – en tout cas pas celui que l’on a acheté – car c’est vraiment très salé. Nous allons aussi à la pêche à l’information, car nous souhaitons savoir comment nous rendre à Port Baïkal, de l’autre côté de la rivière qui part du lac, l’Angara.
De là, nous prendrons un train pour Sludianka, avant de continuer à vélo… Ou, du moins, le croyons-nous encore à ce moment-là, naïfs que nous sommes ! Comme à Irkoutsk, malgré la présence de petites offices de tourisme, l’information n’est pas facile à trouver, et pas non plus facile à traduire en mimes ou avec quelques mots d’anglais et de russe. Pire encore, chercher une information à Listvianka finit par relever de l’enquête en Corse : personne ne sait rien, n’a rien vu, ni rien entendu. Nous finissons par comprendre que nous ne pourrons sans doutes pas prendre le train que nous voulons car c’est en fait un train touristique, le Circum Baïkal, et on ne peut en acheter les billets qu’à Irkoutsk (pourquoi ? Allez savoir). De plus, il est hors de prix, plus de 5000 roubles, presque l’équivalent du prix du trajet du transsibérien ! Donc, ce n’est plus une option. Nous hésitons un peu à prendre le seul train non touristique qui passe sur les mêmes rails, mais celui-ci part à … 3h du matin ! C’est un peu rude d’attendre dans une gare la nuit par 0 degrés, et ce serait quand même dommage de ne pas profiter du paysage lorsque le train longe le lac.
Un peu dépités par le manque de solutions qui s’offrent à nous, nous rentrons dans nos pénates, ou notre petite réceptionniste nous a fait chauffer toute l’après-midi le bania, le sauna russe. Dans ce sauna surchauffé, nos orteils dégèlent très vite, et nous sommes rassérénés. Nous allons rester à Listvianka encore une journée, car demain le beau temps nous permettra une randonnée, puis le surlendemain nous remettrons le cap sur Irkoutsk pour prendre le train de 14h en direction de Oulan Oude en Bouriatiz. Nous abandonnons l’idée de faire du vélo en raison du temps, mais aussi parce que mes genoux me font souffrir, malgré les cataplasmes d’argile verte que j’y applique, et les massages énergiques de Victor.
Jour 62, vendredi 14/09 : randonnée le long du lac
Aujourd’hui, c’est un vrai bonheur : il fait beau et (presque) chaud ! Le ciel est bien dégagé, alors nous pouvons voir loin et découvrons l’autre rive du lac avec de belles montagnes enneigées.
C’est magnifique, tout comme la randonnée que nous faisons à flanc de falaise, dans une zone protégée. Victor en profite pour faire à peu près 3587 photos, et moi pour exercer mes genoux douloureux.
Le sentier de randonnée russe ressemble un peu à la route russe : ça ne se pose pas de questions et ça va tout droit ! A flanc de falaise, ça monte et ça descend tout le temps et il y a des passages assez aériens et un peu périlleux, ça ne doit pas être idéal de faire ça avec de gros sacs à dos. Ce n’est pas top pour mes genoux non plus, qui s’attendaient à une balade sur un plat bord de mer, mais nous sommes ravis de la vue !
Par contre, nous ne savons pas bien en quelle saison nous sommes : est-ce l’été ou bien l’hiver ? Difficile à dire, en tout cas ce n’est pas l’automne… Nous avons l’impression qu’il n’y a pas d’automne en Sibérie : c’est l’été, il fait beau, les oiseaux chantent et puis tout à coup PAF, voilà l’hiver, la neige et la nuit ! Dépêchez-vous de tomber petites feuilles !
Notre sympathique randonnée nous permet un petit pique-nique sur une plage de galets, puis nous montons à travers la forêt jusqu’à un observatoire solaire, où malheureusement on ne peut qu’observer un gros chien qui garde le site, fermé. Nous rejoignons ensuite la civilisation, sans avoir croisé aucun ours, mais l’avoir un peu redouté quand nous étions en pleine forêt. Nous décidons de manger local et nous achetons de beaux raviolis faits maison à une petite dame. Mais à la cuisson, horreur, nous découvrons qu’ils sont au fromage sucré. Boeurk, entre ça et le poisson trop salé, on ne pourra pas dire qu’on se soit régalés au lac Baïkal, et on se dit que l’hiver doit être bien long !
Demain, nous quitterons donc Listvianka pour revenir à Irkoutsk (si un bus veut bien nous accepter avec les vélos) puis nous prendrons ensuite la route d’Oulan Oude, à l’Est du lac Baïkal!
3 réflexions au sujet de « Jours 58 à 62 : Balade en Sibérie, d’Irkoutsk au lac Baïkal »
Ouah, ça a l’air fort dépaysant en ce moment !
Avec Arthur, votre épopée nous modernise, on se met à allumer le smartphone à la moindre file d’attente pour lire les journées de retard qu’on a, mais une fois qu’on a (re)commencé, rien ne nous arrête !
Des gros bisous
Cécile R
Coucou les amis, faut pas croire mais nous aussi on a froid et en plus le directeur de l’engees n’a pas encore remis le chauffage et d’ici à ce qu’on ait un bania il y aura de leau qui aura coulé à travers la toundra???
Ps : Cecile, j’étais à Orléans hier et je suis passé tout près de saint jean de braye, je tai même envoyé une photo mais elle a pas dû encore arriver!
Kevin et Remi
Il devient urgent de descendre vers le sud avant l’arrivée de la neige …ou autre option : attendre au bania, que le lac Baïkal gèle complètement pour entreprendre la traversée en vélo (a défaut de ferry).
Bill